LA RELIGION (bis)
Posté par sylvie le 12 décembre 2007
On pourrait penser que la point commun aux diverses religions est la croyance en une divinité. Or, une religion sans Dieu, une religion athée n’est pas impossible: c’est le cas par exemple du bouddhisme primitif ( Bouddha n’a jamais parlé de « divinité »).
En revanche, une notion parait inséparable de la religion,c’est celle de sacré, c’est le sacré qui constitue l’essence du religieux.
Le sacré se définit par opposition au profane : il est l’objet de respect et de crainte. Il circonscrit le permis et le défendu(tabou). L’esprit religieux est foncièrement dualiste ( il separe le ciel et la terre, Dieu et les hommes, le bien et le mal, etc…) Peuvent être sacrés : c’est à dire doués d’une énergie particulière, d’un ordre specifique :
– des êtres : dieux, mais aussi ancêtres, rois, prêtres,etc…
– des choses : objet appartenant aux êtres sacrés en vertu de l’association metonymique
LA CROYANCE RELIGIEUSE :
» croire » se définit par opposition à » savoir » . Tout ce qui échappe au savoir rationnel peut être objet de croyance.
La croyance peut prendre plusieurs formes :
- croire que : signe de l’énoncé incertain
-croire à : signe de l’incertitude objective
-croire en : c’est le plus fort degré de conviction
LA PRATIQUE RELIGIEUSE
La pratique religieuse est inséparable de la croyance religieuse, elle l’actualise, la détermine,et la justifie.
L’acte religieux est un rite : il possede en effet trois caractères :
- il est répétitif ( prières, signes de croix etc)
- il est social
-il est symbolique
ORIGINES ET FONDEMENTS DE LA RELIGION
Les premières traces d’une activité religieuse remontent à l’homme de Neandertal. Dans les gisements neandertaliens on a découvert des squelettes en position recroquevillée dite » en chien de fusil ». C’est la position du foetus dans le ventre de sa mère. Les anthropologue ont vu là le signe irréfutable d’un rituel funéraire d’ou l’idée que des croyances religieuses devaient exister dès cette époque. Cette origine nous renseigne sur un fondement possible de la religion : la mort , et l’angoisse qu’elle provoque chez l’être humain.
A QUELS BESOINS LA RELIGION REPOND-T-ELLE
- Le besoin de comprendre : la religion est une vaste construction de l’esprit destinée à donner du sens à la réalité dans laquelle l’homme vit. Ainsi la religion donne t-elle réponse aux grandes questions que l’homme peut se poser sur la vie et la mort., l’amour et la douleur, la justice et le mal.
-Le besoin de vivre ensemble : Mais la fonction de la religion n’est pas seulement d’ordre theorique, intellectuel. La religion est un ensemble de pratiques collectives et les liens qu’elle détermine entre les fidèles et les croyants sont sans doute plus importants que ceux qu’elle induit entre ceux ci et les objets de leurs croyance. A ce besoin de vivre ensemble, on peut rattacher le besoin de croire et d’espèrer.
Le besoin d’être rassuré : ce besoin est déjà present dans les deux précedents( vivre ensemble ,et celui de comprendre). La religion répond en fait à tous les grands besoins existentiels de l’être humain.
LES CONCEPTIONS DE LA DIVINITE :
on avait demandé à Einstein s’il croyait en Dieu. A quoi le savant répondit : » définissez moi d’abord Dieu et je vous dirai si j’y crois ».
La croyance en Dieu ou en des dieux est fondamentale pour définir les differentes attitudes religieuses :
LE POLYTHEISME: c’est la croyance en une pluralité de deux ( Inde, Egypte,Grece, Rome). Chaque Dieu a sa charge un secteur du réel.
LE MONOTHEISME: c’est la conception selon laquelle il n’existe qu’un seul dieu. L’unicité de ce dieu implique sa toute puissance, laquelle implique un pouvoir créateur ( Jehovah, Allah, Dieu, créent le cosmos°)
LE PANTHEISME : il assimile la divinité au cosmos tout entier. Alors que le monotheisme conçoit Dieu comme transcendant, c’est à dire infiniment superieur au plan de la nature et de l’esprit humain, le pantheisme conçoit Dieu comme immanent : chaque élement de la nature est une parcelle de divinité.
LE DEISME : ce n’est pas non plus une religion mais une conception philosophique. Voltaire et Einstein etaient deistes. Le déiste croit en l’existence d’un dieu créateur et s’en tient là. Il rejette les dogmes des églises : il est croyant mais anticlerical. Les mystères, les dogmes et les croyances lui semblent des sornettes. Il lui parait plus raisonnable de croire que de ne pas croire.
L’AGNOSTICISME : l’agnostique ne croit pas. IL n’affirme pas, mais il ne nie pas Dieu. Il suspend son jugement et pense que ces questions dépassent à jamais l’entendement humain.
L’ATHEISME : Il nie radicalement l’existence de Dieu.
LES CRITIQUES DE LA RELIGION :
on s’en tiendra aux critiques philosophiques
La religion est une illusion : Marx faisait une histoire et une sociologie de la religion,Nietzsche une psychologie, Freud en fera la psychanalyse.
Il existe une analogie entre la religion et la nevrose obsessionnelle. La religion est une sorte de névrose collective, les symptomes du névrosé sont
symboliques et répétitifs.
Marx a eu sur la religion un point de vue plus profond que celui à quoi on l’a réduit. C’est dans ce texte qu’on trouve la formule fameuse de la » religion,opium du peuple » il faut neanmoins garder à l’esprit qu’au siècle dernier l’opium etait l’analgésique le plus utilisé par la medecine et qu’il évoque d’abord un sédatif capable d’abolir les souffrances plutot qu’un paradis artificiel.
» c’est l’homme qui fait la religion ce n’est pas la religion qui fait l’homme. Elle est la réalisation fantastique de l’être humain, parce que l’être humain ne possede pas de vraie réalité. Lutter contre la religion, c’est donc lutter indirectement contre ce monde là, dont la religion est l’arome spirituel.
la détresse religieuse est pour une part l’expression de la détresse réelle et pour une autre la protestation contre la détresse réelle. La religion est l’ame d’un monde sans coeur , comme elle est l’opium du peuple ……… »
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