VEILLER TARD
Posté par sylvie le 16 novembre 2014
VEILLER TARD
Les lueurs immobiles d’un jour qui s’achève
La plainte douloureuse d’un chien qui aboie
Le silence inquietant qui précède les rêves
Quand le monde disparu, l’on est face à soi.
Les frissons où l’amour et l’automne s’emmêlent
Le noir où s’engloutissent notre foi, nos lois
Cette inquiétude sourde qui coule dans nos veines
Qui nous saisit même après les plus grandes joies
Ces visages oub liés qui reviennent à la charge,
Ces étreintes qu’en rêve on peut vivre cent fois
Ces raisons là qui font que nos raisons sont vaines
Ces choses là au fond de nous qui nous font veiller tard
Ces paroles enfermées que l’on n’a pas pu dire
Ces regards insistants que l’on n’a pas compris
Ces appels évidents , ces lueurs tardives
Ces morsures aux regrets qui se livrent la nuit.
Ces solitudes dignes du milieu des silences
Ces larmes si paisibles qui coulent inexpliquées
Ces ambitions passées mais auxquelles on repense
Comme un vieux coffre plein de vieux jouets cassés
Ces liens que l’on sécrete et qui joignent les êtres
Ces désirs évadés qui nous feront aimer
Ces raisons qui font que nos raisons sont vaines
Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard.
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